Les commerciaux et le papier peint

L’acquisition de nouvelles compétences requiert un préalable.

Surtout lorsqu’il s’agit de savoir-faire.

 

Imaginez-vous une pièce de votre habitation.

Cette pièce tapissée, de couleur ocre, ne vous convient plus.

Vous souhaitez l’habiller de mauve.

Seulement, voilà, les murs de cette pièce sont déjà couverts de 3 couches de tapisserie.

Qu’à cela ne tienne, ces murs s’accommoderont bien d’une couche supplémentaire.

De fait, à l’œil, cela pourra paraître, dans un premier temps, assez correct.

Mais qu’est-ce que cela aura du mal à tenir…jusqu’à ce que cela se décolle, logiquement.

Cela vous rappelle des expériences, des pratiques ???

 

A nous aussi. En matière de formation.

Commerciale, par exemple.

Cela s’apparente aux façons dont les directions commerciales proposent à leurs vendeurs d’empiler une énième approche, parfois certes très proche de la précédente, lors d’une formation aux techniques de vente.

Puis, après un satisfecit enregistré juste après la formation, les encadrants constatent que les vendeurs reprennent leurs (mauvaises) habitudes.

Chassez le naturel, il revient au galop…

Là aussi, logique.

 

En effet, si pour la tapisserie, l’idéal est d’ôter du mur les anciens revêtements avant d’en mettre un nouveau, il en va de même pour les formations.

Commencer par désapprendre est un impératif.

Comprendre d’abord pourquoi la pratique précédente n’est plus d’actualité.

Bannir celle-ci. balayer toutes les fausses croyances qui l’accompagnent.

Puis être prêt, l’esprit ‘lisse’, ouvert, enclin à un nouvel apprentissage.

C’est à ce prix que l’appropriation de nouveaux savoir-faire ou comportements sera possible. Et efficace.

 

Partir d’un terrain propre pour l’édification de nouvelles compétences est un impératif.